EH: Tortures,manifestation interdite,affaire Laborantza Ganbara

Publié le par Ekintza

Arrestations et tortures en Nafarroa.



Importante opération de la Guardia Civil en Nafarroa contre les jeunes indépendantistes. Le 24 août, Luis Goñi et Xabier Sagardoi ont été arrêtés à Barañain, sur ordre du juge de l'Audience Nationale Fernando Grande Marlaska, dans une opération contre « le mouvement Segi et la kale borroka ». La Garde civile a également tenté d'arrêter le même jour une personne à Iruinea, mais ne l'a pas trouvé. Tous deux ont dénoncé avoir été violemment torturés durant leur cinq jours d'incommunication aux mains de la guardia civil. Il ont été incarcérés. Les 30 et 31 août ce sont trois femmes qui ont été arrêtées, Maider Caminos, Amaia Legarra et Maitane Intxaurraga. Noe Lopez, arrêté également le 31, a du être emmené à l'hôpital pour une crise d'anxiété. Le vendredi 29 août, Alberto Lopez Iborra a été arrêté, mais ça ne s'est su que le lundi suivant. Pendant ce temps, il a du être emmené à l'hôpital à cause des tortures et des mauvais traitements subis. Grande Marlaska a ordonné son emprisonnement. Il est accusé avec Xabier Sagardoi et Luis Goñi d'actions de kale borroka, que ces deux derniers ont nié devant le juge.
Lundi 1 septembre, la Guardia civil a tenté d'arrêter deux jeunes à Lesaka et Elizondo, mais ne les y ont pas trouvés.
Mercredi 3 septembre, Maider Caminos et Maitane Intxaurraga ont été emprisonné sans condition par Grande marlaska. Toutes deux ont dénoncé les tortures subies. Noe Lopez a été libéré, et devra signer toutes les semaines au commissariat. Il a du être hospitalisé à nouveau après sa remise en liberté. Amaia Legarra a été libérée contre une caution de 4000 euros.

Le ministère de l'intérieur espagnol a affirmé qu'ils formaient « le groupe qui abritait ETA en Nafarroa » avant de déclarer qu'ils faisaient partie de « la direction d'Ekin ».
Comme d'habitude, silence assourdissant autour des tortures de la part des médias et de la classe politique.

2000 personnes se sont rassemblées le week end suivant à Barañain pour dénoncer les tortures dont ont été victimes toutes les personnes arrêtées dans l'opération

Rappelons que depuis le début de l'année, plus de 200 citoyens basque ont été arrêtés et qu'il y a eu 33 dénonciations de tortures. Plus de 7000 cas de tortures dénoncés depuis 30 ans.

Régir et suivre l'affaire ici


Photo : Mundurat

 

Manifestation interdite dimanche 14 septembre à Donostia pour les droits des prisonniers politiques basques



Le gouvernement basque a interdit la manifestation appelée par le Mouvement Pour l'Amnistie (AAM), et organisée par des personnes du monde de la rame et des proches des prisonniers, sous le slogan « Libération des prisonniers gravement malades et de ceux ayant accomplis leur peine ». Manifestation prévue le même jour que les « estropadak », et violemment reprimée l'année dernière par la Ertzaintza, parce qu'interdite à cause du « trop grand risque d'affrontement ». Cherchez l'aberration...
Askatasuna a dénoncé que le PNV faisait un signe au PSOE en se positionnant comme aide dans la stratégie de guerre, et qu'il faisait le « sale travail » de l'Audience Nationale.
La mobilisation démarrera à 13h30 du Boulevard de Donostia

 

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Laborantza Ganbara attaquée en justice


Le dossier d'Euskal Herriko Laborantza Ganbara (Chambre d'Agriculture du Pays Basque) est ressorti du tiroir de la Procureur de la République de Bayonne, Anne Kayanakis. Après trois ans d'enquête, l'administration judiciare va ouvrir le procès qui oppose le Préfet du département à l'association Euskal Herriko Laborantza Ganbara. Un procès qui vient après une perquisition, et l'audition de plusieurs membres de l'association par la police. Le président de la Chambre d'Agriculture d'Ainhize-Monjolose, Mixel Berhokoirigoin, est convoqué le 18 septembre prochain au tribunal correctionnel de Baiona.

Le préfet reproche à ce projet de semer la confusion avec la Chambre d'Agriculture de Pau, de par son nom en basque et de part les missions qu'il s'est attribué, alors qu'il a déjà tenter d'asphyxier financièrement l'association en supprimant les subventions des communes, sans succès.
Les membres de Laborantza Ganbara et plusieurs partis politiques, élus, syndicats et association (notamment EA, Askatasuna, ELA, Batasuna) lancent un appel au rassemblement le 18 septembre, devant le Palais de Justice de Bayonne, à 13 h 30. Cependant, l'avocat Jean-René Etchegaray va demander le report du procès, pour prendre le temps de préparer la défense. Le président de l'association risque 15 000 euros, un an de prison, voire la cessation d'activité de l'association.

Plus d'infos et réaction

Photo : eitb24


Publié dans Euskal Herria

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