Appel d'Askatasuna à manifester le 21 février à Ziburu

Publié le par FPL



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Déjà plus de 80 personnes interrogées dans la procédure sur les bars abertzales, plus de 180 toutes procédures confondues depuis septembre 2007 en Ipar Euskal Herria.

ASKI DA ! ERREPRESIOA EZ DA BIDEA !
Manifestation à Ziburu le 21 février 2009 à 16h


Ces dernières années, en plus d'intensifier encore la répression menée depuis des décennies contre les prisonniers et réfugiés politiques basques et leurs proches, le gouvernement français a décidé de s'attaquer de front à tout un pan de la société d'Ipar Euskal Herria, celle qui se montre solidaire des premiers et qui porte et construit jour après jour les projets de la gauche abertzale. Nous avons affaire à une multiplication de procédures qui visent à criminaliser un projet politique et ceux qui le
mènent, à les détourner de ce travail de construction en les obligeant à se défendre et à se justifier sans cesse et à diviser la société basque.
Tous les moyens sont bons pour cela et les juges en charge de cette attaque politique ne se donnent même plus la peine de rendre les prétextes crédibles. C'est du harcèlement.

La procédure visant les bars abertzale en est un exemple important, et particulièrement d'actualité puisque cette semaine encore, 25 policiers et un Procureur sont venus de Paris pour une énième opération lors de laquelle au moins 10 personnes ont été longuement interrogées (dont 3 arrêtées avec perquisition de leur domicile) dans un contexte de fortes pressions sur le soutien ou le travail qu'elles ont fourni à l'un ou l'autre de ces bars et, encore et toujours, sur toute la militance basque.
Le prétexte du blanchiment permet au passage, en plus de la criminalisation déjà citée, de s'en prendre une fois de plus à un projet euskaldun, populaire, en l'occurence des lieux de vie, de réunion, d'information, d'organisation des mobilisations et de la solidarité… le contraire absolu du modèle social défendu à coups de matraque par le pouvoir en place du « chacun chez soi et chacun pour soi ». Or, tout ce qui a été construit en Euskal Herria l'a été de cette façon, qu'il s'agisse d'éducation, d'agriculture, de culture, de travail social ou politique: par le soutien financier et le travail quotidien d'un grand nombre de personnes. Et ce travail continuera.

Ces jours-ci, le nombre de personnes convoquées ou arrêtées dans ce dossier a dépassé les 80. Ce chiffre ne tient compte que des personnes directement visées par cette procédure (gérants, salariés, comptables, personnes ayant soutenu les projets par un don financier ou ayant participé à leur création). Si on y ajoute les personnes arrêtées ou convoquées autour de l'affaire dite de Ducasse (16 arrestations plus des dizaines et des dizaines de convocations notamment dans l'entourage de chaque prisonnier), les personnes arrêtées ou convoquées dans le dossier d'EHAK (rafle des responsables de Batasuna), les personnes arrêtées ou convoquées autour des diverses mobilisations de soutien aux premiers (personnes ayant participé à des manifs (voir affaire des mineurs) ou ayant collé des affiches ou fait des graffitis), les personnes interrogées à l'occasion de contrôle routiers, nous arrivons à 180 et nous ne pouvons bien sûr tenir compte que des cas qui nous ont été signalés. Tout cela sur la base ou en conséquence de montages policiers et judiciaires poursuivant tous, une fois encore, le même but politique: écraser la gauche abertzale.

Nous refusons cette situation et nous la refuserons toujours. Nous exigeons l'arrêt immédiat de cette répression imbécile, l'abandon de toutes les procédures en cours et le respect des droits de chacun à
construire son présent et son avenir. Pour cela, nous appelons à une manifestation qui partira de la place de Ziburu samedi 21 février prochain à 16h sous le slogan ASKI DA! ERREPRESIOA EZ DA BIDEA!

Euskal Herria, le 12 février 2009

Publié dans Euskal Herria

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