34ème anniversaire des assassinats impunis du 3 Mars 1976 à Gasteiz

Publié le par FPL

2010 mars 3

(source : http://socialismo-solucion.blogspot.com/2010/03/34-aniversario-de-los-asesinatos.html 03/03/10, traduction Futur Rouge)


Les ministres du gouvernement responsables politiques de ces assassinats sont : Manuel Fraga Iribarne ministre de l’Intérieur en voyage en Allemagne durant les événements, Adolfo Suarez, qui a agi comme ministre de l’Intérieur au moment du voyage de Fraga, Rodolfo Martin Villa ministre du Commerce extérieur et Alfonso Osorio Ministre de la Présidence.

Arrière-plan

Le 3 Mars 1976, en Euskal Herria, une de ses villes, Vitoria-Gasteiz, a subi la plus grande attaque de son histoire contre la classe ouvrière. Cinq travailleurs ont été tués et plus d’une centaine ont été blessées, la plupart par des tirs, à la suite de la fusillade par des policiers armés pour expulser d’une église, qu’ils avaient préalablement gazés, des ouvriers en grève qui y faisaient une réunion.

À une époque dépourvue de libertés, où il n’y avait pas le droit de grève, de manifestation, de réunion, etc. et sous la dictature féroce, (Franco était mort quelques mois plus tôt) à Vitoria-Gasteiz s’est développé un mouvement de grève qui à eu un large soutien dans plusieurs entreprises, et qui avait à la base des revendications purement sociales.


L’Assemblée

Après deux mois de grève de longue durée et deux journées de grève générale, le 3 Mars, il y a eu un appel pour cesser tout travail. Cette grève a été appuyée par presque tous les travailleurs, tant dans les entreprises en lutte, que dans les autres qui les soutenaient solidairement, ainsi que les commerces, les services, étudiants, femmes au foyer et le peuple en général. Depuis la matinée, la police est intervenue fermement pour toute tentative de rassemblement ou de manifestation, en tirant à balles réelles, causant les premières blessures par balle.

Vers les cinq heures de l’après-midi, il y a un appel pour une réunion d’information générale dans l’église de Saint François d’Assise du quartier de Zaramaga, lieu ou habituellement il y avait les réunions des Comités Représentatifs des entreprises en lutte, pour informer des nouveaux des nouveaux développements.


Agression

La police les a «délibérément» laissé rentrer dans l’Église dans laquelle il y avait environ cinq mille personnes, et autant à l’extérieur, et c’est au moment de quitter les lieux. La foule rassemblée par peur d’être battues et agressées à leur sortie, a refusé d’abandonner l’enceinte religieuse. Il convient de souligner que les temples étaient protégés par le concordat, et donc les forces de l’ordre ne pouvaient pas entrer, sauf nécessité urgente.

Pour procéder à l’expulsion, la police a investi l’église et attaqué avec des gaz lacrymogènes et des engins anti-émeutes, de même dans la panique et l’asphyxie, les gens ont a commencé à fuir, a ce moment les policiers ont commencé à tirer à frapper sans discernement sur ceux qui tentaient de fuir, comme sur ceux qui à l’extérieur attiraient leur attention pour faire place à ceux qui quittaient cet enfer.


Assassinés

Bilan, cinq travailleurs ont été tués et une centaine blessés, dont beaucoup grièvement. Eux-mêmes (les policiers) se sont félicités d’avoir tiré plus d’un millier de coups de feu, d’avoir produit un massacre […]. Des enregistrements existants ont été recueillis au moyen du canal de fréquence FM et sont encore gardés par la police aujourd’hui.

Dans un premier moment, par suite des rapports des hôpitaux, envoyés au juge, concernant les personnes décédés ou blessés , par suite des coups de feu et des agressions, des démarches ont été faites préalablement. Des instructions ouverte, qui après plusieurs voyages à travers différents tribunaux, ont finalement abouti dans les tribunaux militaires, qui, tout en reconnaissant que les faits examinés, étaient devaient principe constituer des homicides, ont rendu une ordonnance de non-lieu au motifs que les preuves étaient insuffisantes pour accuser les personnes spécifiées. Des réclamations postérieures à l’État pour responsabilité civile, effectuées par certains blessés, n’ont pas eu de suites non plus..


Pris de l'association 3 de Marzo
http://www.martxoak3.org/

Une vidéo avec images des événements et la chanson Campanades à morts composée par Lluís Llach à la suite des assassinats :


Publié dans Euskal Herria

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