Identité nationale : la Corse a son propre site

Publié le par FPL

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Le débat sur l'identité nationale prend un tour inattendu sur l'île de Beauté. Stéphane Bouillon, préfet de Corse, a décidé, lundi 21 décembre, de mettre en ligne un site spécifique consacré à l'identité nationale "en Corse", une initiative inédite dans les autres régions françaises. "Il m'a semblé que, dans le grand débat sur l'identité nationale, il fallait réserver un espace propre à la Corse pour tenter, clairement, sereinement, d'analyser les fondements de l'appartenance de chacun à la France, à la Corse, et le sens à donner à cette appartenance", écrit M. Bouillon dans un "éditorial" sur la page d'accueil du site. Le but : "Que tous ceux qui veulent s'exprimer sur ce sujet le puissent sans avoir besoin de s'orienter dans la masse des contributions du site principal." En trois jours, soixante contributions ont été déposées, témoignant d'une mobilisation inattendue, alors que les forums les plus actifs peinent d'ordinaire à rassembler plus d'une vingtaine de "posts" par jour.

 

Le débat prend en effet une tournure singulière, très éloignée des thèmes nationaux de discussion sur la burqa ou "être citoyen du monde". Sur le site de la préfecture de région, les internautes refont le match qui oppose traditionnellement les anti- et les pro-indépendance.

Un match qui tourne, en nombre de contributions, au net avantage de ces derniers. Mercredi 23 décembre, 72 heures après l'ouverture du site, 38 des 60 contributions illustraient des positions ouvertement nationalistes. "Etre français, c'est ne pas être corse. Voilà, c'est amplement suffisant. Pace è salute a tutti", résume un internaute. "Mon identité à moi est CORSE", renchérit une autre. D'une valeur inégale, allant de la réaction épidermique à la dissertation sur les origines et l'actualité du nationalisme corse, les contributions commencent à contrarier le ministère de l'immigration, où l'on reconnaît avoir donné un accord de principe à l'initiative du préfet de Corse tout en renvoyant prudemment vers la préfecture pour "tout commentaire".

 

En congé de fin d'année, M. Bouillon s'est refusé à toute déclaration, laissant le soin à son service de presse de préciser que "la parole devait rester à l'opinion publique", en attendant le - seul - débat prévu à ce jour : une rencontre, début janvier, avec Jean-Claude Casanova, directeur de la revue Commentaire. Le débat aura lieu à l'université de Corse, haut lieu de la revendication indépendantiste.

 

Source: Le monde

 

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Publié dans Corsica

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