Le "membre important de la direction d'ETA" libéré après deux jours

Publié le par FPL


Le JPB

20/04/2010

Giuliano CAVATERRA

Arrêté à Hendaye vendredi, David Pla Martin était présenté par la presse espagnole, citant des sources policières, comme un membre important de la direction politique d'ETA chargé du lien avec les membres prisonniers de cette organisation. Il est ressorti libre après deux jours de garde à vue, sans être passé devant un juge.

Son arrestation était liée par le ministère de l'Intérieur espagnol, à celles de dix personnes dans les provinces basques de Gipuzkoa et Bizkaia, mercredi, dont trois avocats. Le ministre de l'Intérieur avait même déclaré qu'il soupçonnait Pla d'être le «chef» de celles-ci.

Sans leurs avocats

Ces personnes après cinq jours de mise au secret ont déclaré hier devant le juge Marlaska sans pouvoir être assistées par leurs avocats (ont leur a assigné des avocats d'office). Leurs avocats ont même été expulsés de l'Audiencia Nacional, l'une des plus hautes juridictions espagnoles.

Deux ont d'ores et déjà été remises en libertés pour «faute de preuves». Il s'agit de l'artiste et enseignant à l'Université publique, Erramun Landa et de Jose Luis Galastegi responsable syndical de LAB section pêche.

Pour deux autres le procureur demandait une libération sous caution et dans le cas de Jose Domingo Aizpurua, le magistrat demandait une libération car Aizpurua a déjà été condamné pour la même raison dans l'Etat français et qu'on ne peut juger deux fois pour les mêmes faits. Pour les cinq autres dont les trois avocats le procureur demandait l'incarcération.

Manifestations

Dimanche ont eu lieu deux manifestations, qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes, à Bilbo et Donostia pour exiger «la fin de la répression» et la «démocratie pour le Pays Basque». Ces manifestations ont réussi à mobiliser massivemant bien que de nombreux contrôles de police aient été mis en place sur les routes, et également dans les trains menant aux deux capitales provinciales.

 

 

Le JPB
Pays Basque
Mauvais traitements lors de la garde à vue

21/04/2010

G.T.

Certaines personnes arrêtées mercredi dernier en Gipuzkoa et en Bizkaia ont dénoncé des traitements dégradants et des menaces de la part de la Garde civile. Sur les onze personnes interpellées, cinq ont été envoyées en prison par le juge Fernando Grande-Marlaska, soupçonnés d'entretenir des liens avec ETA.

C'est le cas des avocats Jon Enparantza, Arantza Zulueta, Iker Sarriegi et de Saioa Agirre et Naia Zuriarrain. En revanche, Erramun Landa, José Luis Gallastegi, Joxe Domingo Aizpurua, Juan Mari Jauregi et Asier Etxabe ont pu retourner au Pays Basque, après être passé devant le juge madrilène. Les deux derniers seront inculpés, mais ont recouvré la liberté après avoir payé une caution.

Ils ont tous passé cinq jours dans les cellules, sous le régime de mise au secret. C'est alors que certains d'entre eux ont souffert de mauvais traitements, d'après le Mouvement pro-Amnistie. Naiara Zurriaran et Saioa Agirre ont dénoncé des attouchements sexuels, des coups et des menaces de se voir recouvrir la tête d'une poche plastique. Selon la même source, Naiara Zurriaran a été placée dans une pièce exiguë, les mains liées. Elles ont toutes deux relaté ces faits au juge F. Grande-Marlaska.

Le représentant du secteur de la pêche du syndicat Lab, José Luis Gallastegi a été forcé à maintenir des postures incommodes et d'effectuer des flexions jusqu'à épuisement. Les Gardes Civils l'ont menacé de tortures telles que la «poche», la «baignoire» et les électrodes.

 

 

Le JPB

16/04/2010


Arrestations : appel de la société civile à manifester

Béatrice MOLLE

«Même dans les moments les plus durs, notre pari est de miser sur une solution dialoguée et politique. La répression doit s'arrêter.» C'est une partie du message lancé hier par une massive représentation de la société civile à Donostia, suite aux arrestations de dix personnes, dont trois avocats en Pays Basque Sud, avant-hier : familles de «preso», avocats, représentants syndicaux, joueurs de la Real Sociedad et mis en examen dans l'affaire Egunkaria, récemment acquittés ont appelé à répondre à ce qu'ils nomment «une répression politique.» Deux manifestations seront organisées dimanche à 17 h 30 à Bilbao et à Donostia.

Deux détenus aux Urgences

Par ailleurs, deux de ces dix personnes arrêtées ont été emmenées à l'hôpital de Basurto. Il s'agit de Saioa Agirre et d'Erramun Landa. Ce dernier est un plasticien reconnu, professeur à la Faculté des Beaux-Arts de l'UPV où a eu lieu un rassemblement de protestation hier. Son frère Karmelo Landa ancien député européen a indiqué qu'Erramun Landa souffrait d'une maladie grave «et qu'il n'avait jamais appartenu, ni avant, ni maintenant à ETA. Comment le ministre de l'intérieur peut l'accuser, alors qu'il est au secret et ne peut se défendre ? Le ministre se met une rose à la boutonnière, mais son attitude est comparable à celle existant dans les régimes totalitaires et fascistes» Le doyen de la Faculté Josu Rekalde a lu un communiqué au nom de l'équipe des professeurs dénonçant «l'usage inconsidéré de l'information médiatique qui a des répercussions sur l'image d'Erramun, et aussi de la faculté.»

Un ministre prolixe

Le ministre de l'intérieur A. Perez Rubalcaba a sonné la charge hier après-midi, alors que les détenus étaient toujours maintenus au secret : pour lui «les avocats sont des envoyés d'ETA et certains prisonniers doivent être soulagés de les savoir en prison. Ce sont des commissaires politiques d'ETA dans les prisons, ils gèrent aussi les fuites des membres d'ETA, et servent d'intermédiaires dans le paiement des rançons. Ils captent également de nouveaux militants.» Et toujours selon le ministre, «les preuves de ces affirmations existent.» Des «preuves» découvertes selon lui, grâce à des arrestations perpétrées en mai 2008 à Bordeaux. Une période de deux années qui laisse perplexe. Après les acquittements des mis en examen dans l'affaire Egunkaria, les déclarations des ministres espagnols, lors des arrestations résonnent étrangement.

 

 

 

Une nouvelle action de guerre psychologique pour tenter de diviser le Collectif des Prisonniers Politiques Basques.

Publié dans Euskal Herria

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