Au moins 3 attentats du CRAV en moins de 10 jours

Publié le par FPL



CRAV
pour Comité régional d'action viticole : c'est par ce sigle peint en lettres noires qu'a été revendiqué l'attentat qui a visé la perception de Murviel-lès-Béziers hier vers 1 h. Le souffle provoqué par l'explosion d'une bouteille de gaz, a fortement endommagé la grille de l'établissement et fait voler en éclats les vitres de l'entrée. La véranda d'une maison proche a également été détruite.

Cette action est la troisième du même type en moins de dix jours mais c'est la plus spectaculaire : le 15 et le 16 mai les accès de la Mutualité sociale agricole de Narbonne et du Trésor public à Alzonne (Aude) avaient été vandalisés à coups de masse. Chaque fois l'inscription "CRAV" avait été relevée sur les lieux.

La reprise des actions des commandos viticoles coïncide avec l'approche de deux manifestations qui auront lieu le 4 juillet. Ce jour-là, Audois et Catalans se rassembleront à Carcassonne à 15 h à l'appel du syndicat des vignerons pour un défilé en ville.

Si les modalités de la manifestation audoise sont arrêtées de longue date, en revanche celle qui doit se dérouler à Nîmes a des contours encore flous. Les organisations gardoises et héraultaises qui la préparent (Jeunes agriculteurs, FDSEA, Fédération des caves coopératives et Vignerons indépendants) hésitent encore entre un meeting devant la maison de l'Agriculture et un défilé dans les rues de la « cité des Antonin ».

Ces deux rassemblements seront le prélude à une manifestation régionale qui devrait avoir pour ca dre la ville de Montpellier « avant début juillet ». Dans les deux cas, les revendications sont les mêmes. Si le prix du gazole est au centre des préoccupations des viticulteurs, c'est d'abord l'état du marché du vin qui est mis en avant.

« Le prix de campagne est au même niveau que l'année dernière alors que nous avons la plus petite récolte de ces dernières années », tonne Philippe Vergne, président du syndicat des vignerons de l'Aude. « Depuis début mars, il ne se passe plus rien sur les marchés. Il n'y a plus de retiraisons. Les contrats d'achats ne sont plus honorés : si une cave veut vendre, elle est obligée d'accepter de baisser les prix », ajoute Jean-Pascal Pelagatti des Jeunes agriculteurs de l'Hérault. Tous deux dénoncent les comportements spéculatifs du négoce et l'ampleur des marges que s'octroie la grande distribution.

Combattre l'idée que la viticulture régionale n'est pas sortie de la crise et donc revendiquer pour 2007 l'exonération de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) : voilà une deuxième bonne raison de descendre dans les rues le 4 juin pour les viticulteurs et, pour d'autres, de se faire entendre aux portes des perceptions la nuit...

Source info: Jean-Pierre Lacan pour Midi Libre
Source Photo: Dominique Faget / AFP Attentat du CRAV en mars 2005
Réagir ici




Publié dans Occitania

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article